Et le Kamasutra n’est même pas une discipline olympique!
L’autre regard de Miguel Tasso
- Publié le 16-04-2024 à 10h11
À un peu plus de 100 jours du début des Jeux de Paris, le chiffre donne déjà le grand frisson : 230 000 préservatifs seront distribués au Village à l’attention des athlètes qui, pour fêter une médaille ou se consoler d’une défaite, succomberaient à la tentation d’une amourette estivale et déclareraient leur flamme olympique avant le retour au pays. On ne peut, bien sûr, que se réjouir que les JO rapprochent à ce point la jeunesse du monde. Bon, il n’est pas sûr que le Baron Pierre de Coubertin, qui n’avait pas programmé la présence de concurrentes féminines dans les stades, ait cautionné cette course au Kamasutra “made in France” et ces jeux autrefois interdits. Mais, à bien y réfléchir, le noble esprit olympique ne se cache-t-il pas derrière ces rencontres improbables entre un spécialiste du saut à la perche et une championne des barres asymétriques, entre une star de l’épaulé-jeté et une adepte de la voltige, entre un héros de l’épée et une experte du tatami ? Amitié, inclusion, égalité et lutte contre la discrimination : les belles valeurs du “citius, altius, fortius” peuvent se décliner de mille façons. Et plus si affinités. Il est donc logique, comme dirait Dechavanne, de sortir couvert d’or, d’argent et de latex et de prévenir plutôt que de guérir. Et que les fiancé(e) s des athlètes ne s’inquiètent pas exagérément : ces mesures sécuritaires ne concernent évidemment que les célibataires endurcis déjà abonnés à Tinder.